Emily poussa la porte d’entrée du hall. Les évènements la dépassaient totalement, elle se sentait hébétée et en même temps totalement en rogne, sentiment de quelqu’un qui a tout perdu.
Juste après avoir fait connaissance avec ce foutu platane, elle avait attendu quelques mois, puis avait été expédiée ici, soi-disant que l'endroit où elle était censé aller à la base était complet.
Nerveuse, elle fouilla dans la poche de son large pantalon noir et sortit un paquet de cigarette et une boîte d’allumette. L’odeur de brûlé qui émana de l’allumette la calma un peu, et sa dose de nicotine fini de lui rendre à peu près calme.
Elle observa le hall,
*Très classe* pensa-t-elle, *Mais on doit sûrement pas avoir le droit de fumer à l’intérieur… ******* de législation !*
Elle écrasa alors sa cigarette sur l’épaisse semelle de ses boots et rangea la moitié non fumée dans sa boîte. Elle avança vers le réceptionniste.
Bonjour !
Merci de bien vouloir remplir cette fiche de renseignement. Vous savez c'est obligatoire si nous devions avoir la visite de l'Inspection du tout puissant. C'est trés simple vous verrez il n'y a qu'à répondre à certaines questions...
He beh… Même en mangeant les pissenlits par la racine il faut remplir des formulaires… Ca promet…
Nom: Evans
Prénom :Emily
Date de naissance et de décès : née le 19 décembre 1982, morte le 13 mars 2007
Votre physique :Comme vous aurez sûrement l’occasion de la voir, je mesure environ 1m75, je suis brune aux yeux marrons, un peu typée italienne.
J’ai les cheveux longs qui ont tendance à frisotter, mais les joies du brushing moderne font qu’en général je les garde raides.
Sinon rien de spécial : corpulence moyenne, tour de poitrine dans la moyenne aussi…
J’ai quelques tatouages, normal vu ma profession, un ange sur l’omoplate, un dragon sur la cheville et un signe tribal là où ne pourrez probablement jamais le voir !
Au niveau de l'allure générale, on peut me qualifier de "métalleuse", j'aime bien ce qui est sombre, les boots agrémentés de pièces métalliques, les longues robes de dentelle noire, les baggys avec des t-shirts déchirés etc...
Votre caractère :Caractère de cochon comme dirait ma mère.
J’ai été élevée au sein d’une famille nombreuse, il a donc fallu que je passe mon enfance à crier plus fort que les autres pour me faire entendre, ce qui fait que j’ai un caractère bien trempé. Petite, pour canaliser mon énergie, un de mes oncles m’a inscrit à l’iaidô, art de maniement du katana.
Ca m’a appris la maîtrise de soi et une certaine discipline, mais ça m’a aussi donné l’habitude de ne traîner qu’avec des garçons.. Je ne sais pas pourquoi je m’entend rarement bien avec les filles !
En parallèle je suis assez pudique au niveau sentimental, j'ai énormément de mal à faire confiance aux autres, et je même après je reste très méfiante.
He oui derrière la forteresse de cache un petit coeur fragile!
Votre histoire (10 lignes pleines) :Alors il était une fois une petite Emily, née dans la banlieue de Vancouver au Canada en sandwich entre 11 frères et soeurs. Le destin lui fit porter le numéro 11.
Ma mère est une italienne qui est tombé sous le charme d'un militaire canadien, il se sont marié et eurent beaucoup d'enfants qu'ils élevèrent sous la férule de fer d'une éducation rigide et gouvernée par la religion catholique.
La petite Emily s'en accomodait assez mal, et pour la "canaliser" un de ses oncles l'inscrit à un cours d'iaidô.
Voici le récit trépidant de mon enfance.
Arrivée à l'adolescence, je découvris qu'en fait la vie n'était pas nécessairement aussi barbante que tout ce que j'avais connu jusqu'alors.
J'ai commencé à mentir à mes parents, sortir en cachette, boire de l'alcool, fumer, écouter du heavy métal et traîner avec des garçons dont le seul but n'était pas de mettre des coups dans mon katana.
J'ai aussi commencé à mettre en application ma passion depuis toujours, le dessin, en taguant les murs de ma banlieue.
Evidemment, je me suis fait prendre un certain nombre de fois, ce qui m'a valu quelques heures de travaux d'intérêt généraux et de violentes rixes avec mon père.
En âge d'aller à la fac, j'ai décidé de partir le plus loin possible. Un de mes professeurs d'iaidô m'avait parlé de la fac de Los Angeles, où il avait étudié, et m'a proposé d'y aller sous le couvert du sport-étude.
C'est ainsi que j'ai dit au revoir à mon Canada natal et que j'ai échoué en Californie, étudiante en arts plastiques armée d'un sabre.
Au bout d'une année d'étude tout sauf studieuse j'ai rencontré un charmant jeune homme répondant au doux nom de Travis Jones.
L'attirance fut fulgurante et mutuelle, et au bout d'une semaine je me retrouvais dans son lit à me faire tatouer un signe tribal au niveau d'une partie intime: Travis était un des tatoueurs les plus en vue de la côte ouest. Il possédait un salon de body art en partenariat avec un pierceur où passaient la plupart des gens "hype", surfeurs et bimbos en tous genre.
Au fil de la relation, je me suis mise à trainer de plus en plus dans son salon qu'à la fac, et c'est là qu'est née ma passion pour le tatouage.
J'ai commencé à lui dessiner des modèles comme ça, dans le vent, puis à réaliser des commandes pour les clients.
Au bout d'un certain temps j'ai voulu encrer moi même mes oeuvres dans la chair des clients, et je me suis faite initier à l'art du maniement de l'aiguille par un excellent professeur.
Nous en étions alors à environ 15 mois de relation. A cette époque le salon prenait encore plus d'ampleur, et avec l'approbation de Matt, le pierceur, j'ai été embauchée comme tatoueuse à plein temps chez eux.
J'ai donc quitté la fac, et par la même occasion mon logement étudiant, je me suis installée chez Travis, et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Seulement, deux mois plus tard, l'immigration a toqué à ma porte: mon visa étudiant n'était plus valable, j'allais donc devoir rentrer chez moi à Vancouver.
Pour éviter ce drame, et comme l'amour rend stupide en plus de rendre aveugle, Travis a eu la brillante idée de me demander en mariage.
J'ai eu la encore plus brillante idée d'accepter.
Nous nous sommes mariés en petit comité, sur une plage de L.A, à l'insu de ma famille, qui aurait surement fait le déplacement juste pour m'en empêcher.
Rebaptisée Emily Jones, j'acquis donc ma toute nouvelle nationalité américaine et continuai à travailler comme tatoueuse.
Ce que nous n'avions pas prévu, c'était que la jalousie s'installerais. Pas la jalousie amoureuse, non, mais la jalousie professionelle.
Travis était un excellent tatoueur, mais ce n'était pas un fin dessinateur et il peinait à créer des modèles originaux quand les demandes étaient un peu trop élaborées, ce qui n'était pas mon cas.
Les clients ont commencé à me connaître, et à me réclamer spécifiquement, ce qui ne plaisait pas à Travis. Au bout d'un moment je faisais même plus de chiffre d'affaire que lui, ce qui mis un coup final à son orgueil de mâle blessé.
A partir de ce moment là tout devint prétexte à dispute, et 6 mois plus tard, nous passions notre vie à nous détester.
Matt, las de faire l'arbitre entre nous menaça de partir si la situation ne s'arrangeait pas, et c'est qui nous donna le déclic nécessaire pour entamer une procédure de divorce.
Seulement, les choses s'avérèrent compliquées quant au partage des biens: moi, arrivée pauvre étudiante, avait amassé tout mon patrimoine après le mariage, et lui était bien décidé à ne rien me laisser.
Un soir, éxcédée par le fait que son avocat aie bloqué mes comptes, j'ai décidé d' "emprunter" la voiture de mon cher mari pour aller faire un tour.
Seulement, énervée comme je l'étais et connaissant mal le véhicule,
j'ai perdu le contrôle et embrassé le platane qui bordait la route.
Emily mourut malheureuse et n'eut jamais d'enfants.
Ce que l'on peut lire sur votre tombe : Bared on your tomb I’m a prayer for your loneliness.
En traduction ça donne « nue sur ta tombe je suis une prière pour ta solitude ». Ca veut rien dire je sais, mais c’est un passage d’une de mes chansons préférées. C’est ma meilleure amie qui a eu l’idée de mettre ça… Sinon mon mari aurais mis « jusqu’à ce que la mort nous sépare… Bon débarras ! »
Ce qui fait que vous n'êtes pas encore au paradis (Défauts, pêché mignon, mauvaises actions) :Orgueuilleuse, car j'ai toujours mis un point d'honneur à ce que mon travail soit reconnu à sa juste valeur. Je reconnais rarement avoir tors.
Fourbe à l'occasion, il m'est arrivé de faire des coups en traître comme les filles savent si bien le faire, mon ex mari en a fait les frais.
J'ai aussi été coupable de dégradation de biens publics, même si à mon sens c'était plutôt de l'art!
Et comme pêché mignon: le chocolat. Il représente une part non négligeable de mon alimentation. Mon médecin a eu beau me répéter que ce n'était pas une alimentation équilibrée, je ne l'ai jamais écouté.
Ce qui fait que vous n'êtes pas en enfer (Qualités, BA...) :Je n'ai rien fait qui mérite directement l'enfer! Je n'ai jamais tué, volé ou quelque chose du genre.
Je n'ai pas été un ange, mais je payais mes impôts, je militais pour greenpeace et je cédais toujours ma place dans le bus aux personnes agées, handicapées ou aux femmes enceintes.
Une citoyenne lambda en somme.
Votre pêché capital : Aucun… Et tous à la fois ! Ca serait trop caricatural de me résumer en seul..
Si toutefois il me faut choisir, je miserais sur le chocolat !
[Question hors RP] Comment avez vous entendu parler de notre hôtel ? : Partenariat avec un autre forum !
Merci, c'est parfait !
Avez vous une préférence pour votre chambre ? N'hésitez pas à demander si vous avez besoin de quoi que ce soit...Bon séjour parmi nous...
Merci… Ah oui au fait, tant que j’y suis… Je voudrais savoir s’il était possible de récupérer enfin… J’avais un iguane que j’aimais beaucoup, Igor, et il est mort il y 6 mois… Vous pensez que je pourrais, enfin vous voyez quoi… Le récupérer ?
Je ne sais pas si les animaux sont autorisés, mais après tout il a été un gentil iguane, même s'il était un peu paresseux et caractériel sur les bords... Il doit bien se balader quelque part entre la paradis et l'enfer!
Sujette à un relan d'anxiété, Emily se rapella de sa demi cigarette qui l'apellait du fond de sa poche.
*Et puis zut, de toute façon je ne risque plus de mourir d'un cancer!*
Elle l'alluma donc, et fini de prendre sa dose de nicotine en attendant le verdict quant à la possibilité de retrouver son campagnon poïkilotherme.
Ven 22 Juin - 17:02
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